基督山伯爵中法對(duì)照33(法)D
« Vampa, sans rien dire, courut donc à la pierre qui bouchait l'entrée de leur grotte, démasqua cette entrée en tirant la pierre à lui, fit signe au fugitif de se réfugier dans cet asile inconnu de tous, repoussa la pierre sur lui et revint s'asseoir près de Teresa.
« Presque aussitôt, quatre carabiniers à cheval apparurent à la lisière du bois ; trois paraissaient être à la recherche du fugitif, le quatrième traînait par le cou un bandit prisonnier.
« Les trois carabiniers explorèrent le pays d'un coup d'oeil, aperçurent les deux jeunes gens, accoururent à eux au galop, et les interrogèrent.
« Ils n'avaient rien vu.
« - C'est fâcheux, dit le brigadier, car celui que nous cherchons, c'est le chef.
« - Cucumetto ? ne purent s'empêcher de s'écrier ensemble Luigi et Teresa.
« - Oui, répondit le brigadier ; et comme sa tête est mise à prix mille écus romains, il y en aurait eu cinq cents pour vous si vous nous aviez aidés à le prendre. »
« Les deux jeunes gens échangèrent un regard. Le brigadier eut un instant d'espérance. Cinq cents écus romains font trois mille francs, et trois mille francs sont une fortune pour deux pauvres orphelins qui vont se marier.
« Oui, c'est fâcheux, dit Vampa, mais nous ne l'avons pas vu. »
« Alors les carabiniers battirent le pays dans des directions différentes, mais inutilement.
« Puis, successivement, ils disparurent.
« Alors Vampa alla tirer la pierre, et Cucumetto sortit.
« Il avait vu, à travers les jours de la porte de granit, les deux jeunes gens causer avec les carabiniers ; il s'était douté du sujet de leur conversation, il avait lu sur le visage de Luigi et de Teresa l'inébranlable résolution de ne point le livrer et tira de sa poche une bourse pleine d'or et la leur offrit.
« Mais Vampa releva la tête avec fierté ; quant à Teresa, ses yeux brillèrent en pensant à tout ce qu'elle pourrait acheter de riches bijoux et beaux habits avec cette bourse pleine d'or.
« Cucumetto était un Satan fort habile : il avait pris la forme d'un bandit au lieu de celle d'un serpent ; il surprit ce regard, reconnut dans Teresa une digne fille d'Eve, et rentra dans la forêt en se retournant plusieurs fois sous prétexte de saluer ses libérateurs.
« Plusieurs jours s'écoulèrent sans que l'on revît Cucumetto, sans qu'on entendît reparler de lui.
« Le temps du carnaval approchait. Le comte de San-Felice annonça un grand bal masqué où tout ce que Rome avait de plus élégant fut invité.
« Teresa avait grande envie de voir ce bal. Luigi demanda à son protecteur l'intendant la permission pour elle et pour lui d'y assister cachés parmi les serviteurs de la maison. Cette permission lui fut accordée.
« Ce bal était surtout donné par le comte pour faire plaisir à sa fille Carmela, qu'il adorait.
« Carmela était juste de l'âge et de la taille de Teresa, et Teresa était au moins aussi belle que Carmela.
« Le soir du bal, Teresa mit sa plus belle toilette, ses plus riches aiguilles, ses plus brillantes verroteries. Elle avait le costume des femmes de Frascati.
« Luigi avait l'habit si pittoresque du paysan romain les jours de fête.
« Tous deux se mêlèrent, comme on l'avait permis, aux serviteurs et aux paysans.
« La fête était magnifique. Non seulement la villa était ardemment illuminée, mais des milliers de lanternes de couleur étaient suspendues aux arbres du jardin. Aussi bientôt le palais eut-il débordé sur les terrasses et les terrasses dans les allées.
« A chaque carrefour, il y avait un orchestre, des buffets et des rafraîchissements ; les promeneurs s'arrêtaient, les quadrilles se formaient et l'on dansait là où il plaisait de danser.
« Carmela était vêtue en femme de Sonino. Elle avait son bonnet tout brodé de perles, les aiguilles de ses cheveux étaient d'or et de diamants, sa ceinture était de soie turque à grandes fleurs brodées, son surtout et son jupon étaient de cachemire, son tablier était de mousseline des Indes ; les boutons de son corset étaient autant de pierreries.
« Deux autres de ses compagnes étaient vêtues, l'une en femme de Nettuno, l'autre en femme de la Riccia.
« Quatre jeunes gens des plus riches et des plus nobles familles de Rome les accompagnaient avec cette liberté italienne qui n'a son égale dans aucun autre pays du monde : ils étaient vêtus de leur côté en paysans d'Albano, de Veiletri, de Civita-Castellana et de Sora.
« Il va sans dire que ces costumes de paysans, comme ceux des paysannes, étaient resplendissants d'or et de pierreries.
« Il vint à Carmela l'idée de faire un quadrille uniforme, seulement il manquait une femme.
« Carmela regardait tout autour d'elle, pas une de ses invitées n'avait un costume analogue au sien et à ceux de ses compagnes.
« Le comte de San-Felice lui montra, au milieu des paysannes, Teresa appuyée au bras de Luigi.
« - Est-ce que vous permettez, mon père ? dit Carmela.
« - Sans doute, répondit le comte, ne sommes-nous pas en carnaval ! »
« Carmela se pencha vers un jeune homme qui l'accompagnait en causant, et lui dit quelques mots tout en lui montrant du doigt la jeune fille.
« Le jeune homme suivit des yeux la jolie main qui lui servait de conductrice, fit un geste d'obéissance, et vint inviter Teresa à figurer au quadrille dirigé par la fille du comte.
« Teresa sentit comme une flamme qui lui passait sur le visage. Elle interrogea du regard Luigi : il n'y avait pas moyen de refuser. Luigi laissa lentement glisser le bras de Teresa, qu'il tenait sous le sien, et Teresa, s'éloignant conduite par son élégant cavalier, vint prendre, toute tremblante, sa place au quadrille aristocratique.
« Certes, aux yeux d'un artiste, l'exact et sévère costume de Teresa eût eu un bien autre caractère que celui de Carmela et de ses compagnes ; mais Teresa était une jeune fille frivole et coquette ; les broderies de la mousseline, les palmes de la ceinture, l'éclat du cachemire l'éblouissaient, le reflet des saphirs et des diamants la rendait folle.
« De son côté Luigi sentait naître en lui un sentiment inconnu : c'était comme une douleur sourde qui le mordait au coeur d'abord, et de là, toute frémissante, courait par ses veines et s'emparait de tout son corps ; il suivit des yeux les moindres mouvements de Teresa et de son cavalier ; lorsque leurs mains se touchaient il
ressentait comme des éblouissements, ses artères battaient avec violence, et l'on eût dit que le son d'une cloche vibrait à ses oreilles. Lorsqu'ils se parlaient, quoique Teresa écoutât, timide et les yeux baissés, les discours de son cavalier, comme Luigi lisait dans les yeux ardents du beau jeune homme que ces discours étaient des louanges, il lui semblait que la terre tournait sous lui et que toutes les voix de l'enfer lui soufflaient des idées de meurtre et d'assassinat. Alors, craignant de se laisser emporter à sa folie, il se cramponnait d'une main à la charmille contre laquelle il était debout, et de l'autre il serrait d'un mouvement convulsif le poignard au manche sculpté qui était passé dans sa ceinture et que, sans s'en apercevoir, il tirait quelquefois presque entier du fourreau.
« Luigi était jaloux ! il sentait qu'emportée par sa nature coquette et orgueilleuse Teresa pouvait lui échapper.
« Et cependant la jeune paysanne, timide et presque effrayée d'abord, s'était bientôt remise. Nous avons dit que Teresa était belle. Ce n'est pas tout, Teresa était gracieuse, de cette grâce sauvage bien autrement puissante que notre grâce minaudière et affectée.
« Elle eut presque les honneurs du quadrille ; et si elle fut envieuse de la fille du comte de San-Felice, nous n'oserions pas dire que Carmela ne fut pas jalouse d'elle.
« Aussi fut-ce avec force compliments que son beau cavalier la reconduisit à la place où il l'avait prise, et où l'attendait Luigi.
« Deux ou trois fois, pendant la contredanse, la jeune fille avait jeté un regard sur lui, et à chaque fois elle l'avait vu pâle et les traits crispés. Une fois même la lame de son couteau, à moitié tirée de sa gaine, avait ébloui ses yeux comme un sinistre éclair.
« Ce fut donc presque en tremblant qu'elle reprit le bras de son amant.
« Le quadrille avait eu le plus grand succès, et il était évident qu'il était question d'en faire une seconde édition ; Carmela seule s'y opposait ; mais le comte de
San-Felice pria sa fille si tendrement, qu'elle fait par consentir.
« Aussitôt un des cavaliers s'avança pour inviter Teresa, sans laquelle il était impossible que la contredanse eût lieu ; mais la jeune fille avait déjà disparu.
« En effet, Luigi ne s'était pas senti la force de supporter une seconde épreuve ; et, moitié par persuasion, moitié par force, il avait entraîné Teresa vers un autre point du jardin. Teresa avait cédé bien malgré elle : mais elle avait vu à la figure bouleversée du jeune homme, elle comprenait à son silence entrecoupé de tressaillements nerveux, que quelque chose d'étrange se passait en lui. Elle-même n'était pas exempte d'une agitation intérieure, et sans avoir cependant rien fait de mal, elle comprenait que Luigi était en droit de lui faire des reproches : sur quoi ? elle l'ignorait ; mais elle ne sentait pas moins que ces reproches seraient mérités.
« Cependant au grand étonnement de Teresa, Luigi demeura muet, et pas une parole n'entrouvrit ses lèvres pendant tout le reste de la soirée. Seulement, lorsque le froid de la nuit eut chassé les invités des jardins et que les portes de la villa se furent refermées sur eux pour une fête intérieure, il reconduisit Teresa ; puis, comme elle allait rentrer chez elle :
« - Teresa, dit-il, à quoi pensais-tu lorsque tu dansais en face de la jeune comtesse de San-Felice ?
« - Je pensais, répondit la jeune fille dans toute la franchise de son âme, que je donnerais la moitié de ma vie pour avoir un costume comme celui qu'elle portait.
« - Et que te disait ton cavalier ?
« - Il me disait qu'il ne tiendrait qu'à moi de l'avoir, et que je n'avais qu'un mot à dire pour cela.
« - Il avait raison, répondit Luigi. Le désires-tu aussi ardemment que tu le dis ?
« - Oui,
« - Eh bien, tu l'auras ! »
« La jeune fille, étonnée, leva la tête pour le questionner ; mais son visage était si sombre et si terrible que la parole se glaça sur ses lèvres.
« D'ailleurs, en disant ces paroles, Luigi s'était éloigné. « Teresa le suivit des yeux dans la nuit tant qu'elle put l'apercevoir. Puis, lorsqu'il eut disparu, elle rentra chez elle en soupirant.
« Cette même nuit, il arriva un grand événement par l'imprudence sans doute de quelque domestique qui avait négligé d'éteindre les lumières ; le feu prit à la villa San-Felice, juste dans les dépendances de l'appartement de la belle Carmela. Réveillée au milieu de la nuit par la lueur des flammes, elle avait sauté au bas de son lit, s'était enveloppée de sa robe de chambre, et avait essayé de fuir par la porte ; mais le corridor par lequel il fallait passer était déjà la proie de l'incendie. Alors elle était rentrée dans sa chambre, appelant à grands cris du secours, quand tout à coup sa fenêtre, située à vingt pieds du sol, s'était ouverte ; un jeune paysan s'était élancé dans l'appartement, l'avait prise dans ses bras, et, avec une force et une adresse surhumaines, l'avait transportée sur le gazon de la pelouse, où elle s'était évanouie. Lorsqu'elle avait repris ses sens, son père était devant elle. Tous les serviteurs l'entouraient, lui portant des secours. Une aile tout entière de la villa était brûlée ; mais qu'importait, puisque Carmela était saine et sauve.
« On chercha partout son libérateur, mais son libérateur ne reparut point ; on le demanda à tout le monde, mais personne ne l'avait vu. Quant à Carmela, elle était si troublée qu'elle ne l'avait point reconnu.
« Au reste, comme le comte était immensément riche, à part le danger qu'avait couru Carmela, et qui lui parut, par la manière miraculeuse dont elle y avait échappé, plutôt une nouvelle faveur de la Providence qu'un malheur réel, la perte occasionnée par les flammes fut peu de chose pour lui.
« Le lendemain, à l'heure habituelle, les deux jeunes gens se retrouvèrent à la lisière de la forêt. Luigi était arrivé le premier. Il vint au-devant de la jeune fille avec une grande gaieté ; il semblait avoir complètement oublié la scène de la veille. Teresa était visiblement pensive ; mais en voyant Luigi ainsi disposé, elle affecta de son côté l'insouciance rieuse qui était le fond de son caractère quand quelque passion ne le venait pas troubler.
« Luigi prit le bras de Teresa sous le sien, et la conduisit jusqu'à la porte de la grotte. Là il s'arrêta. La jeune fille, comprenant qu'il y avait quelque chose d'extraordinaire, le regarda fixement.
« - Teresa, dit Luigi, hier soir tu m'as dit que tu donnerais tout au monde pour avoir un costume pareil à celui de la fille du comte ?
« - Oui, dit Teresa, avec étonnement, mais j'étais folle de faire un pareil souhait.
« - Et moi, je t'ai répondu : C'est bien, tu l'auras.
« - Oui, reprit la jeune fille, dont l'étonnement croissait à chaque parole de Luigi ; mais tu as répondu cela sans doute pour me faire plaisir.
« - Je ne t'ai jamais rien promis que je ne te l'aie donné, Teresa, dit orgueilleusement Luigi ; entre dans la grotte et habille-toi. »
« A ces mots, il tira la pierre, et montra à Teresa la grotte éclairée par deux bougies qui brûlaient de chaque côté d'un magnifique miroir ; sur la table rustique, faite par Luigi, étaient étalés le collier de perles et les épingles de diamants ; sur une chaise à côté était déposé le reste du costume.
« Teresa poussa un cri de joie, et, sans s'informer d'où venait ce costume, sans prendre le temps de remercier Luigi, elle s'élança dans la grotte transformée en cabinet de toilette.
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